Les deux visages de la procrastination : maintenance vs développement
Pourquoi identifier ton type change tout
La semaine dernière, je t’ai expliqué que ta procrastination n’est pas de la paresse. C’est un signal intelligent de ton système nerveux.
Aujourd’hui, je vais plus loin : il existe deux types de procrastination complètement différents. Et si tu ne sais pas lequel est le tien, tu continues à te battre contre toi-même avec les mauvaises stratégies.
C’est comme essayer d’éteindre un feu avec de l’essence. Ça ne marche pas. Et ça empire les choses.
Alors, découvrons ensemble quel type de procrastinatrice tu es vraiment.
La procrastination de maintenance : quand ton corps dit “stop”
C’est quoi ?
La procrastination de maintenance arrive quand tu repousses les tâches essentielles de ton quotidien. Les choses qui maintiennent ta vie en ordre.
Exemples concrets :
Ranger ta maison
Faire tes courses
Payer tes factures
Répondre à tes emails administratifs
Prendre rendez-vous chez le médecin
Faire ta déclaration d’impôts
Laver ton linge
Ces tâches ne sont pas créatives. Elles ne nourrissent pas ton âme. Mais elles sont nécessaires pour que ta vie fonctionne.
Ce qui se passe dans ton corps :
Quand tu penses à ces tâches, tu sens :
Une lourdeur dans tout ton corps
Un manque total d’énergie
Une résistance sourde, comme un mur
L’envie de fuir ou de dormir
Un sentiment d’écrasement
Ce que ton système nerveux te dit :
“Je suis déjà en surcharge. Je n’ai plus d’énergie pour maintenir. J’ai besoin de repos, pas de plus de tâches.”
Ta procrastination de maintenance est un signal d’épuisement. Ton corps te supplie de ralentir.
Pourquoi tu procrastines sur la maintenance
Raison 1 : Tu es déjà en mode survie
Ton système nerveux est tellement sollicité par le reste (travail, relations, charge mentale) qu’il n’a plus de ressources pour les tâches de maintenance.
Raison 2 : Ces tâches ne nourrissent pas ton besoin de sens
Tu es une femme sensible, peut-être créative. Tu as besoin de sens, de connexion, de création. Les tâches administratives te vident au lieu de te remplir.
Raison 3 : Tu portes une charge mentale invisible
Les autres ne voient pas tout ce que tu gères déjà. Toi non plus, parfois. Mais ton corps, lui, compte. Et il dit : “C’est trop.”
Raison 4 : Tu n’as jamais appris à honorer tes limites
On t’a appris à pousser, à tenir, à gérer. Pas à reconnaître quand ton réservoir est vide.
La procrastination de développement : quand ton cœur dit “pas comme ça”
C’est quoi ?
La procrastination de développement arrive quand tu repousses les projets qui te tiennent à cœur. Ceux qui pourraient te faire grandir, évoluer, créer.
Exemples concrets :
Écrire ton livre
Lancer ton projet créatif
Créer ton entreprise
Développer ton art
Apprendre une nouvelle compétence
Changer de carrière
Démarrer cette formation
Ces tâches sont importantes pour toi. Elles portent du sens. Elles pourraient transformer ta vie.
Et pourtant, tu les repousses.
Ce qui se passe dans ton corps :
Quand tu penses à ces projets, tu sens :
De l’excitation mêlée d’anxiété
Ton cœur qui s’accélère
Une tension dans la poitrine
Des pensées qui tournent en boucle
Un mélange d’envie et de peur
Ce que ton système nerveux te dit :
“C’est important. Mais c’est aussi dangereux. Si tu te lances et que tu échoues, ça va faire mal. Je te protège en t’empêchant de commencer.”
Ta procrastination de développement est un signal de peur. Ton corps te protège de la vulnérabilité.
Pourquoi tu procrastines sur le développement
Raison 1 : Le perfectionnisme te paralyse
Si tu ne peux pas le faire parfaitement, autant ne pas le faire du tout. Ton cerveau préfère l’inaction à l’échec potentiel.
Raison 2 : Tu as peur du jugement
Qu’est-ce qu’on va penser de toi si tu te lances ? Et si tu n’es pas à la hauteur ? Et si on te critique ?
Raison 3 : Ce projet touche ton identité
Ce n’est pas qu’un projet. C’est une partie de qui tu es. Si tu échoues, c’est toi qui échoues. Le risque émotionnel est énorme.
Raison 4 : Tu ne te sens pas légitime
Qui es-tu pour créer ça ? Pour te lancer ? Pour prendre de la place ? Cette petite voix intérieure te dit que tu n’es pas assez.
Le test : quel type de procrastinatrice es-tu ?
Réponds à ces questions :
Quand tu procrastines, tu ressens surtout : A. De la lourdeur, de l’épuisement, l’envie de dormir B. De l’anxiété, de l’excitation mêlée de peur, des pensées qui tournent
Les tâches que tu repousses le plus sont : A. Les tâches du quotidien (ménage, administratif, courses) B. Les projets créatifs ou de développement personnel
Ton niveau d’énergie général est : A. Faible, tu es souvent fatiguée, épuisée B. Variable, avec des pics d’excitation et des baisses soudaines
Quand tu penses à ce que tu repousses, tu te dis : A. “Je n’ai pas l’énergie pour ça” B. “Je n’ai pas les compétences / je ne suis pas prête”
Ta plus grande difficulté est : A. Maintenir les bases de ta vie quotidienne B. Oser te lancer dans ce qui compte vraiment pour toi
Majorité de A : Tu es en procrastination de MAINTENANCE
Ton système nerveux est en surcharge. Tu as besoin de repos, de soutien, de simplification. Pas de plus de discipline.
Majorité de B : Tu es en procrastination de DÉVELOPPEMENT
Ton système nerveux te protège de la vulnérabilité. Tu as besoin de sécurité émotionnelle, de permission, de petits pas. Pas de plus de courage.
Mix de A et B : Tu es dans les deux
C’est très courant. L’épuisement de la maintenance te vole l’énergie pour le développement. Et la peur du développement te fait fuir dans les distractions.
Pourquoi cette distinction change tout
Si tu es en procrastination de MAINTENANCE et que tu te forces à être plus productive :
→ Tu aggraves ton épuisement. Tu vas vers le burnout.
Ce dont tu as vraiment besoin :
Repos
Simplification
Délégation
Permission de faire moins
Régulation de ton système nerveux
Si tu es en procrastination de DÉVELOPPEMENT et que tu cherches à te reposer plus :
→ Tu évites le vrai problème. La frustration grandit.
Ce dont tu as vraiment besoin :
Sécurité émotionnelle
Permission d’être imparfaite
Petits pas concrets
Soutien et validation
Stratégies pour gérer la peur
Ce qui change quand tu sais
Avant :
Tu utilises les mêmes stratégies pour tout
Tu te bats contre toi-même
Rien ne fonctionne vraiment
Après :
Tu adaptes ton approche à ton type
Tu travailles avec ton système nerveux
Tu avances, enfin
Tes prochaines étapes selon ton type
Si tu es en MAINTENANCE :
Cette semaine, choisis UNE tâche de maintenance. Une seule.
Avant de la faire, demande-toi : “De quoi ai-je besoin pour avoir l’énergie de faire ça ?”
Peut-être :
10 minutes de repos
Une musique qui te donne de l’énergie
Demander de l’aide
Faire la tâche en 5 minutes chrono au lieu de parfaitement
Si tu es en DÉVELOPPEMENT :
Cette semaine, choisis ton projet qui compte.
Identifie la PLUS PETITE action possible. Pas “écrire un chapitre”. Mais “écrire 3 phrases”.
Donne-toi la permission d’être médiocre. Juste pour commencer.
Ce qui arrive ensuite
Dans les prochaines newsletters, je vais plus loin.
Je vais te présenter les 5 profils de procrastinatrices — des sous-types encore plus précis qui vont te permettre de comprendre exactement comment TON système nerveux fonctionne.
Parce que deux femmes en procrastination de développement ne procrastinent pas pour les mêmes raisons. Et ne se débloquent pas avec les mêmes outils.
Pour l’instant, retiens ceci :
Ta procrastination n’est pas un défaut de caractère.
C’est un message précis de ton système nerveux.
Et quand tu comprends le message, tu peux enfin y répondre.
Dis-moi en commentaire : Tu te reconnais dans quel type ? Maintenance, développement, ou les deux ?
Je lis chaque réponse.
P.S. Si tu veux aller plus loin, j’ai créé un guide complet avec les 5 profils de procrastinatrices et les stratégies adaptées à chacune.

